AB : On m'a dit que je demandais à étudier un instrument.

NC : Et ça vous a plu tout de suite ? Et le choc, vous vous souvenez ?

AB : Non, je me rappelle pas. C'est à dire, ma mère me raconte que moi je faisais, dans le quartier du port,-à gênes, il y avait une école maternelle spéciale. C'est à dire, ..pour les gens du port ! qui était spéciale-. Et donc moi j'étais dans cette école maternelle, et la musique était considérée beaucoup, dans cette école. Et donc moi j'avais demandé à jouer du piano. Alors le piano n'étais pas possible, et moi on m'a amené ...

NC : Et tout de suite vous avez été doué ?

AB : Oui. Etre doué techniquement ça ne veux pas dire nécessairement être doué comme musicien. Mais oui, j'étais doué.

NC : Mais c'est un sacré, ça demande un sacré effort, le violon. C'est difficile !

AB : Oui.

NC : Et c'était ça, aussi, qui vous plaisait ?

AB : Evidemment oui, je jouais beaucoup. J'avais la facilité technique, mais je jouais beaucoup. Je jouais beaucoup mieux que ce que je joue maintenant, mais enfin...

NC : Il y a une chanson, là, qui s'appelle "fou de love", c'est en quelle langue, ça ?

AB : Sept ou huit.

NC : Pourquoi, ça, c'est un exercice de style ?

AB : Non ! C'est marrant, je ne sais pas... Ca a une signification quand même..

NC : Et dans vos chansons, quand même, il y a des messages ? Il y a une idée du monde, il y a une envie de changer les choses...Il y a quelque chose que vous délivrez aux autres.

AB : Du moment que la musique n'est pas ici et maintenant, mais ce que tu crois voir derrière la porte, c'est le pouvoir réversif. Toujours.

NC : Et c'est que par la musique, alors, que l'on transmet les choses.

AB : Non.

NC : Il y a des idées, qu'il y ait de l'émotion, qu'il y ait de la sensation, du sensuel, est-ce que vous avez envie de communiquer des idées ?

AB : Oui, of, oui. Je ne sais pas, franchement, mais les idées, il y a évidemment. Si vous voulez savoir si il y a un contexte social de l'artiste social, ça, c'est pas ma tasse de thé. Non pas parce que je ne suis pas d'accord. Il y en a qui font ça très bien. Mais je ne suis pas fait comme ça. Donc, le discours qui amène jusqu'au réalisme socialiste et tout ça, ça ne m'intéresse pas.

NC : Mais il n'y a pas d'engagement ?

AB : Dans ce sens là, non. Il est évident qu'il y a, parce qe si tu respires cet air là, et pas une autre, même le prix des pommes de terre est une chose politique...

 

 

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