
Amica : C'est un disque qui plaît pratiquement à tous ceux qui l'ont entendu jusqu'à présent.
Angelo : Oui ? En Italie, il a un grand succès. J'ai eu un tas de public aux concerts, mais aussi ici, en Allemagne. Mais en Italie, il y avait des jeunes de seize, dix-sept, dix-huit ans... Et ils venaient non pas pour "Domenica e lunedi" mais pour "Futuro Antico".
Amica : C'est une très belle chose si de cette façon, tu peux atteindre un public plus jeune.
Angelo : Pas seulement, mais comme c'est une musique très belle, c'est la base de la musique européenne, c'est juste qu'elle soit connue, ça me fait vraiment plaisir; En fait, je suis vraiment très fier.
Amica : Tu sais encore pour quel motif tu t'es décidé à devenir musicien ?
Angelo : Quand j'étais petit ?
Amica : Oui.
Angelo : J'habitais à Gênes, peut-être te l'ai-je déjà dit, j'habitais dans le quartier du port, très pauvre. Alors, cette année-là, la municipalité de Gênes décida que les enfants du port iraient à l'école maternelle expérimentale. Parceque c'étaient des enfants étranges, difficiles. Je fus envoyé à l'école maternelle expérimentale où on faisait de la musique. Et ma maman me raconte que je suis revenu à la maison un jour et que j'ai dit que je voulais jouer du piano parceque j'avais vu la maîtresse qui en jouait. Le piano, nous ne pouvions pas l'acheter parce que c'était trop cher, même le louer et, surtout, la maison était très petite, elle était moins grande que cette pièce. Alors papa a eu la bonne idée de m'emmener voir un professeur qui jouait du violon que l'on pouvait acheter avec moins d'argent et qui était petit. Et j'ai commencé ainsi. Ce sont des choses que me dit ma maman, je ne m'en souviens pas, j'étais trop petit.
Amica : Comment prépares-tu les concerts ? C'est à dire qui décide quelles chansons tu joueras ? Tu essaies avec un public choisi pour voir les réactions des fans ? Tu es libre avec tes concerts ou tu as a décider d'autres personnes, par exemple la maison de disques ?
Angelo : Non, je décide tout seul, totalement. Les morceaux, qui joue, tout. Puis on gagne, on perd, dans le sens que, pour la tournée, il y a eu des essais, très difficiles, très difficile de faire ça. Il y a la fatigue. J'y travaillais tout le jour et la nuit j'écrivais, parce que le projet est étrange. Et ensuite, il n'y a pas le temps de faire des tests. Tu finis les essais et la tournée commence. Si tu as vu juste, tout va bien. Si tu t'es trompé, tant pis. Mais c'est uniquement moi qui décide.
