ML :

Si je leur dit ça, je vais encore plus les choquer !!! (rire)

AB :

Dis leur !!! Alors, j'ai peut-être fait une faute ???

ML :

Non !

AB :

Non, mais même si j'ai fait une faute...

ML :

L'erreur est humaine.

AB :

Oui, si j'ai fait une faute, moi je me suis amusé à la faire, la faute ! Peut-être c'est pas intelligent, c'est pas beau... C'est pas parce que je parle, je dis des choses comme ça qu'il faut tout de suite... Non !

Moi, je n'ai jamais été au paradis. Peut-être je connais un peu plus l'enfer...

Il y aura cinquante personnes qui n'achèteront plus mes disques !

ML :

Non, je te rassure... Sur cinquante, peut-être trois ???? (sourire)

AB :

Eh... (sourire)

ML :

Quels sont tes projets actuels ? Un 3eme Futuro Antico en cours ?

AB :

Oui, mais avant tout, je dois travailler sur Saint-François. Duquel je te parlerai quand ce sera le moment...

ML :

Disposes-tu d'internet, chez toi ?

AB :

Non, c'est à dire, mes filles l'ont. Moi, je ne sais même pas chercher une adresse, sur un ordinateur... Mes filles font ça très bien ! (sourire).

ML :

Estimes-tu que la création d'un site internet est une forme d'art ?

AB :

Ah oui, ça c'est évident ! La création d'un site internet, c'est évident que c'est une chose artistique.

ML :

Nous n'avons pas souvent l'occasion de te voir chez nous. Alors, que se passe-t-il ? Est-ce parce que la France a été le dernier des pays européens... à capituler face à ton succès ???

AB :

Non, non, après la période obscure que j'ai passé...

ML :

Psychologique ?

AB :

Non, non, oui, personnelle. Après cette période d'obscurité personnelle, que je me suis remis à faire les choses, y'a des pays, des gens, qui ont dit, tiens il est comme avant, peut-être même mieux... Les français, apparemment, mais là il faut voir, car il y a beaucoup de choses qui rentrent en compte, c'est compliqué l'histoire, mais apparemment, la faveur que j'ai eue encore de la part des pays européens, apparemment, je n'ai pas eu des français... C'est évident que si on te demande de faire un concert à Spa plutôt qu'hier, à Tuttlingen, en Allemagne, tu y vas, si on ne te demande pas, tu n'y vas pas...

ML :

Ne penses tu pas que tes tournées en France devraient être mieux annoncées ?

AB :

Ca aussi. Mais y'en a pas mal, de problèmes d'organisation... C'est évident. Mais là, pour aller toucher l'endroit où les choses sont bien, où les choses sont mal, il faut beaucoup chercher, beaucoup travailler... Là, évidemment, c'est pas moi qui le fait... Il faut avoir des priorités. Donc si on me demande de faire les choses, je les fais, si on me demande pas, je ne les fais pas !

 Interview (suite)